Un petit musée de plantes sauvages comestibles

Un petit musée de plantes sauvages comestibles

Le petit musée atypique à Berrac dans le Gers

Un musée Vivant

Nous sommes le 20 Mai 2020, juste après le confinement obligatoire (le 11 mai en France). Il faut dire que ça fait du bien de ressortir de sa tanière ! De nos jours, il est encore plus primordial de prendre soin de l’environnement pour tenir dans le temps. Aujourd’hui, je vous fais découvrir en image ce petit musée des plantes sauvages et comestibles.

Un musée bien vivant et atypique, là où on parcourt les herbes folles, où on respire les odeurs de la terre humide du printemps et où on entend le son des insectes butinant les fleurs sauvages. Une vraie bulle d’air de promesses simples et évidentes pour l’équilibre du vivant. En suivant un chemin, nous apprenons à reconnaître certaines plantes grâce aux totems d’une artiste. Nous sommes ici dans le Gers (32), dans un endroit magique à Berrac en Lomagne ! Ce musée naturel sur le Chemin du Turonest est un trésor cachéce qui fait son charme 😉

Son histoire

Pour la petite histoire, ce Petit Musée a bénéficié de l’aide du département du Gers lors du « Premier Budget participatif gersois » (1er lauréat du canton : Lectoure Lomagne 2019). Concept et Design: Geneviève Grousson Troyes, en lien ici : alu-art-concept ICI

C’est une belle découverte, les richesses médicinales, tinctoriales, gustatives et le potentiel artistique liés à ces plantes… que je vous fais découvrir  sur leur site.

Janine, la rencontre

Par une fin d’après-midi très chaude et humide, je vais à la rencontre de Jeanine, une passionnée de nature et une artiste. Cette amoureuse de la nature aime partager et transmettre, on la nomme « Esplandaira de sabers » (diffuseuse-éparpilleuse de savoir en gascon).

Prenons le chemin

Le long du chemin, il y a 20 balises verticales, des panneaux en forme de totem munis d’un QR code qui vous accompagnent le long du sentier afin de découvrir les plantes comestibles qui poussent à l’état sauvage.

Tataki

Comme nous sommes au tout début du confinement, le masque est conseillé. Jeanine a réalisé le sien en Tataki lors du dernier stage de Sandrine de Borman en résidence à Berrac, à découvrir ICI Sandrine de Borman.

Cette technique enseignée par l’art ancestral japonnais: le Tataki-Zomé « teindre en martelant » était aussi utilisée par les Indiens Cherokee. En anglais ça se dit leaf-pounding !

Les plantes nous promènent

Allez, viens, je vous promène en images sur ce chemin bucolique ! Vous imaginez bien qu’après le confinement c’était la jungle !

C’est la première fois depuis mars que Jeanine parcourt le chemin et il y a eu quelques surprises. Des plantes sont apparues et d’autres se sont installées un peu plus loin. Ont elles le pouvoir de marcher toute seul ? C’est la magie de la nature, elle s’adapte, elle se transforme, elle se déplace pour survivre au mieux.

Quand l’humain n’y est plus, la nature reprend ses droits… Une biodiversité dans tout son éclat qui se transforme au gré des saisons.

Pour plus de plaisir, ce petit musée a tout son intérêt au printemps lorsque les plantes nouvellement poussées sont prêtes à être reconnues par leur explosion d’odeurs et de couleurs. Ce musée se visite du 15 avril au 30 mai. Il est possible de faire la visite guidée sur réservation. Pour cela contactez directement Jeanine au 06 89 59 45 59.  ICI, le site du petit musée des plantes sauvages et comestibles.

La signalitique

Afin de trouver les recettes de cuisine et leur nom scientifique ou usuel, chaque panneau est muni d’un QR code.

Le texte de Jeanine Biasiolo, le 13 juin 2020 :
Le 13 mars 2020, le premier ministre, Edouard Philippe, annonce la fermeture de tous les lieux recevant du public. Mille deux cent musées de France sont fermés.
Comme Le Petit Musée des Plantes Sauvages Comestibles de Berrac est un musée naturel ayant pour seule gardienne Dame Nature, personne n’est venu lui apporter l’ordre de fermeture ! Ses œuvres vivantes continuent leur cycle de croissance sans contrainte :

Reconnaître les plantes

Voici le Lamier: Plante des bois et haies de France, le Lamier est une plante proche de l’ortie, sans poils urticants. Les feuilles sont opposées, ovales à triangulaires souvent terminées par une pointe.

Le site du « Petit Musée des plantes sauvages comestibles », « Nos recettes » puis « Mises en bouche » de lamier au chèvre proposées par Aline Salanier de la Mouline de Belin à Lectoure

La mélisse inonde de ses vertus anti-stress son fringant panneau de présentation.

Les « Respounchous » rebelles caracolent librement


Les orties se marient effrontément à La prêle.


Le rumex indiscipliné flirte avec la fougère


La ronce s’agrippe au métier à tisser dans un land art spontané sous les ailes libertines de nuées de papillons.

Une plante ornithogale non comestible a fait une intrusion remarquée avec ses fleurs en forme d’étoile.


Le rouge éclatant et soyeux du coquelicot attire tous les regards comme une promesse de baiser.

Le Plantain Lancéolé: les jeunes feuilles tendres du plantain lancéolé ont un goût de champignon et agrémentent les salades.

Le géranium Herbe à Robert

Il y a encore plein d’autres plantes que j’ai photographiées, mais je me dis qu’il est bien aussi de vous laisser quelques surprises qui vous motiveront à venir les découvrir par vous-même.

Sur le chemin avant le sentier du Petit Musée, nous avons découvert plein d’orchidées sauvages. On dirait que la nature a aimé le confinement des humains !

Je vous dis à très bientôt sur le chemin…

Membre de Hans Lucas, vous pouvez re-découvrir la série « Petit Musée de plantes sauvages et comestibles » en entier ici.

Vous souhaitez voir plus d’histoire de confinés, voici la mienne avec les astres de ma planète.

2 comments

  1. Merci pour ce « reportage  » transmet bien le calme et le charme de ce bijou
    Ce chemin est une source de decouvertes, ou de confirmation d’utilisation des plantes sauvages comestibles ou pas…

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